La France occupe la première place pour l’origine et la destination des investissements directs étrangers (IDE) parmi les grands États membres de la zone euro. En particulier, le stock d’IDE de la France à l’étranger est plus élevé que celui de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Espagne, et équivaut à 67 % de son PIB. À l’exception de l’Espagne, qui bénéficie traditionnellement de transferts de technologie en provenance de l’étranger, la France est en tête également pour les IDE entrants réalisés par des non-résidents. Les entreprises semblent avoir choisi de fournir les marchés étrangers en investissant à l’étranger plutôt que de le faire depuis la France, à cause du coût élevé de cette option. L’exemple de la fabrication des véhicules automobiles est particulièrement parlant: alors que la fabrication des véhicules automobiles en France a diminué d’environ 35 % entre 2006 et 2016, les deux principales entreprises ayant leur siège en France ont produit, dans le monde entier, davantage de véhicules en 2016 qu’en 2006. Les infrastructures publiques françaises sont les plus performantes de l’UE et du monde. La France se caractérise par l’existence d’une solide base d’infrastructures et de soutien logistique pour la fourniture des marchés étrangers. Elle devance la quasi-totalité des autres États membres de l’UE pour ce qui est de la contribution des infrastructures à la compétitivité de l’économie. Selon le rapport mondial sur la compétitivité 2017-2018 du Forum économique mondial, les infrastructures publiques de la France se classent au 2e rang des États membres de l’UE, derrière les Pays-Bas, et au 7e rang mondial. Le pays est particulièrement bien placé en ce qui concerne les infrastructures de transport. On peut en déduire que le coût d’approvisionnement des marchés extérieurs depuis la France est déterminé par un facteur autre que les infrastructures publiques.
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