Une méthode de travail

Malone est un officier de la « Manhattan North Special Task Force », une unité d’élite du NYPD qui lutte contre la criminalité sous toutes ses formes : gangs, drogues, armes à feu. Malone est Irlandais et travaille avec trois coéquipiers : Russo un Italien, Montague, un Afro-américain et Levin, le petit nouveau, de confession juive. Leurs méthodes de travail sont… particulières. Elles reposent sur la violence, le chantage et les entorses à la loi. Mais surtout, le roi du Nord de Manhattan et ses preux chevaliers maîtrisent l’art de la corruption sous toutes ses formes. Par exemple, lors d’une intervention dans une fabrique d’héroïne, ils n’hésitent pas à voler des liasses d’argent liquide et la moitié des stocks de drogue. « Corruption » se lit vite : le style est journalistique, les phrases sont brèves, les paragraphes ne font jamais plus de cinq lignes. L’analyse psychologique et l’écriture ampoulée sont écartées au profit du rythme d’un récit soutenu par une tension permanente. Les scène d’action s’enchainent sans temps mort. Aussi n’ai-je pas été surpris d’apprendre que les droits du livre ont été achetés par la Twentieth Century Fox et Ridley Scott avant sa publication. L’auteur met quelques coups de patte sur des sujets brûlants outre-Atlantique : le commerce des armes à feu, les violences policières ou la politique sécuritaire basée sur le culte des statistiques. Si Don Winslow se permet quelques facilités et livre une fin trop spectaculaire à mon goût, «Corruption» reste un ‘page turner’ d’excellente facture signé par un (le?) maître du genre. Peut-on philosopher sur ce doigt d’honneur en faisant de l’humour, de l’ironie… » « Ah, c’est de l’humour ? » « On a l’humour qu’on peut. Y a des gens qui ont un humour qui me fait pas rire, par exemple France Inter. » Je ne sais pas qui est ce France Inter mais son humour en irrite beaucoup : Gilles-William Goldnadel, Thierry Ardisson, Franz-Olivier Giesbert et maintenant Michel Onfray (il est en bonne compagnie). L’éditorialiste reproche à l’invité de relayer « tout ce qui traîne dans les poubelles d’Internet et des réseaux sociaux. Vous n’amenez aucune preuve, c’est pour ça que tout le monde est gêné ». « Non, pas tout le monde, y a un nombre de gens considérable qui me disent “merci”. « On va pas faire le procès de votre lettre, promet Bruce Toussaint, on est là pour comprendre. » Et vous faire de la publicité. «La conversation a été très compliquée. Il voulait signer ou co-signer un article chez nous. J’ai essayé de lui expliquer qu’il ne pouvait pas être auteur et source d’un papier. Donc je lui ai proposé de publier dans le Club, l’espace d’expression libre, s’il le souhaitait, ou de se rencontrer, pour éventuellement écrire un papier où il serait une source. Mais il était très réticent à donner des éléments sur son histoire. En gros, il m’a dit que si Mediapart n’en voulait pas, il allait voir ailleurs. Une version qu’a confirmé Fabrice Arfi, responsable du pôle «enquêtes» à Mediapart, dans ses tweets. Mieux: il nous avait demandé de pouvoir co-signer un article dans Mediapart. Impossible, puisqu’il est l’acteur de l’histoire. Bayrougate) est au top. Il reproche à Mediapart d’avoir voulu vérifier. «Pourquoi vous couvrez pas là? Concrètement, des travailleurs lambda deviennent capables de contribuer à l’analytique. Jusqu’en 2020, David Cearley estime une croissance cinq fois supérieure de ces citoyens, par rapport aux experts en données que l’on trouve aujourd’hui. De la récolte des données aux tests de l’application: l’intelligence artificielle permet de faciliter le processus de création. Les développeurs des applications ont accès à plusieurs modèles prédéfinis dans ce scénario. L’idée est que des non-professionnels soient en mesure de répondre aux besoins des utilisateurs sans pour autant savoir coder. «Les outils permettant aux non-professionnels de générer des applications sans coder ne sont pas nouveaux, mais nous attendons des systèmes utilisant l’intelligence artificielle qu’ils amènent un nouveau degré de flexibilité» lance l’expert. Les jumeaux numériques – ou digital twins en anglais – désignent la représentation numérique du monde réel. Les capteurs qui récoltent les données de particules ou encore topographiques entrouvrent des possibilités infinies. Pour le cabinet d’étude, les jumeaux numériques existent depuis plusieurs années, mais les améliorations dans le domaine du big data et du traitement des données augmentent le potentiel de ces représentations du monde. Mais les interventions militaires et le rôle de « gendarme de l’Afrique » semblent faiblement liés à la défense d’intérêts économiques : ainsi, au Tchad, où la France intervient, elle n’a plus d’intérêts pétroliers. 14Comme toujours, il importe de différencier l’énoncé de la politique de sa pratique. La France affirme ainsi donner la priorité à la lutte contre la pauvreté, aux soins primaires et à l’éducation de base. Or en 2005, 5,5 % seulement de l’APD française concernait l’éducation de base, les soins de santé et la nutrition. L’essentiel des aides continue en réalité à concerner les niveaux supérieurs d’éducation ou de santé. Ainsi, plus de la moitié de l’appui à la santé en Afrique est destinée aux hôpitaux, dont deux tiers sous forme d’assistance technique. 15Un effort important est aussi affiché pour le désendettement. 16La politique française affiche un souci d’une coopération citoyenne, qui favorise la société civile et la démocratie participative et représentative, ainsi qu’un intérêt pour la coopération décentralisée, et pour l’efficacité de l’aide. 18D’autres infléchissements concernent les aides programme (destinées à financer un ensemble de mesures) et projet (destinées à financer des projets précis) au profit de l’aide budgétaire (assurant le financement des dépenses d’investissement public notamment, voire de fonctionnement). L’aide programme a enregistré une forte baisse depuis 1994 en raison de la réduction des fonds alloués aux programmes d’ajustement structurel. 19Bien entendu les relations économiques entre la France et l’Afrique ont d’autres dimensions. 24Pierre Pean – La place d’Elf était essentielle, elle s’articulait complètement avec le Golfe de Guinée. Elf, Bongo, c’est totalement entremêlé. ] ne sont qu’en bout de chaîne. 25Ce système était-il perméable au réseau diplomatique ? 26Pierre Pean – Les diplomates en étaient au contraire les plus grands adversaires. Parce qu’ils voyaient bien qu’ils n’avaient pas de prise sur le réel. Ils inauguraient des écoles, créaient éventuellement une université mais le cœur du pouvoir leur échappait… sauf s’ils basculaient. Bongo disait de la fonction d’ambassadeur de France à Libreville : « Le poste d’ambassadeur de France est un poste en or, et je pèse mes mots ». 27J’étais au Gabon en 1964. Les militaires font un coup d’État sans un mort et installent tout de suite un gouvernement civil. L’ambassadeur, qui était en contact avec le gouvernement provisoire, s’aperçoit vite que les décideurs sont ailleurs. L’opposition affirme que ce serait un recul démocratique et que les territoires risquent d’être moins bien représentés avec la baisse du nombre de parlementaires et l’introduction de la proportionnelle. Le gouvernement, lui, affirme le contraire, en assurant que les parlementaires auront plus de pouvoir car davantage de moyens pour exercer leur mandat. Notamment pour évaluer et contrôler l’action du gouvernement. Autre argument avancé : avec la fin du cumul des mandats, les parlementaires ont davantage de temps. Ils peuvent ainsi se consacrer à l’exercice de leur mandat à plein-temps. Geoff : Comment nous situons-nous en nombre de parlementaires en comparaison avec les grands pays européens ? Si l’on n’étudie que les députés, seule la Russie en compterait moins par habitant que la France parmi 43 pays étudiés. Et si l’on regarde les parlementaires dans leur ensemble, seule l’Allemagne conserverait un nombre de parlementaires supérieur à la France en proportion de son nombre d’habitants.

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